Dubrovnik entre amies
Deux françaises sur les remparts de Dubrovnik :)
Pour profiter des derniers moments de l'été, quoi de mieux que de se lancer dans un petit voyage ! Cette fois, c'est direction Dubrovnik, à l'extrême sud du pays, où ma meilleure amie me rejoint depuis la France. Dubrovnik est l'incarnation de la ville-musée, dont l'histoire remonte aux romains et qui a longtemps eu le statut de cité-état, rivalisant avec Venise et exerçant une profonde influence sur la région. Tristement, elle fut bombardée durant la guerre d'indépendance croate et beaucoup de bâtiments furent détruits. La reconstruction fut en partie financée grâce à des aides internationales et bon nombre des tuiles qui ont aidé à reconstruire la mythique vue ont été importées depuis Toulouse ! La ville a regagné toute sa splendeur et est devenue une des destinations touristiques les plus populaires de la côte. D'ailleurs, le flot de touristes peut y être un rien étouffant, puisque le centre de la vieille ville est assez petit et l'on y accède seulement par deux portes. Un sens de circulation est même installé quand la fréquentation est à son paroxysme, ce qui procure l'étrange sensation d'entrer dans un parc d'attractions !
Nous avons donc parcouru les remparts de la ville - pour 100 KN, soit environ 13€ et l'on accède également au fort Lovrijanac qui fait face à la ville - pour une balade d'approximativement deux kilomètres. La vue y est absolument incroyable et la lumière du matin baigne la ville dans une très belle lumière. Je recommande d'ailleurs de s'y rendre assez tôt, histoire d'éviter le plus gros des visiteurs et, surtout, la chaleur, qui devient vite accablante. Nous avons ensuite parcouru les ruelles de la ville, où nous avons trouvé le Buza Bar - où "trou dans le mur" - un café accroché sur la falaise d'où certains téméraires plongent dans la mer. La vue en fait le cadre idéal pour un petit café et c'est une sensation très agréable que de se prélasser là. Tout le centre est très pittoresque et - pour qui a déjà vu quelques cités croates - n'est pas sans donner un certain sentiment de familiarité. La pierre, les ruelles, la beauté... On ne s'en lasse pas, mais on finit par la reconnaître.
La prochaine étape était l'île - et la ville - de Korčula, à environ deux heures de bateau de Dubrovnik. Si l'on en croit la légende, c'est le lieu de naissance de Marco Polo, comme le prouve sa maison, transformée en musée. Le charme de l'endroit est assez indescriptible, surtout que la chambre d'hôte où nous résidions était juste sur le port, avec une vue incroyable sur la mer et la montagne environnante. Le tour de la ville est assez rapidement fait et nous avons beaucoup profité des plages diverses durant notre séjour, pour de la baignade et de la lecture. D'ailleurs, nous sommes tombés sur une librairie internationale tenue par un français à la retraite. Comme quoi, on trouve vraiment des frenchies partout ! Mon livre de chevet - ou plutôt, de serviette de plage - fut donc Balkans-Transit, une excellente recommandation de notre nouvel ami. C'est un récit de voyage à travers les Balkans des années 90, relaté par l'écrivain français François Maspero et le photographe Slovène Klavdij Sluban. Nous n'avons toutefois pas fait que lézarder et nous sommes lancées à l'assaut de la colline St Antoine et de ses 101 (102, suivant les comptes) marches, où l'on trouve une petite chapelle et une superbe vue et où nous avons savouré un petit pique-nique.
Enfin, nous avons complété le voyage par un passage obligé au parc national de Mljet. C'est un des énièmes trésors naturels dont regorge la Croatie, une île où l'on trouve deux lacs, sobrement baptisés le Grand Lac et le Petit Lac. Sa particularité est qu'on peut se rendre sur une petite île sur le grand lac, où se situe un monastère, toujours utilisé à ce jour. En effet, nous avons entendu des prêtres chanter et sommes tombées sur une vieille écurie de pierre, où deux ânes semblaient ravis de voir des touristes débarquer pour leur donner du pain. Des ânes, sur une île, sur un lac, sur une île. Assez surréaliste et, comme toujours, d'une beauté à couper le souffle.
Nous avons terminé par une visite sur la petite île de Lokrum, à tout juste dix minutes de bateau de Dubrovnik. Nous pensions y faire une courte balade et nous reposer sur la plage, mais il s'avère que le fort se trouve en haut d'une pente ardue et que la redescendre, dans les chemins rocailleux et en sandales, n'est pas une mince à faire. Alors, pensez à vos baskets si vous êtes dans le coin ! Et n'oubliez pas de profiter des jardins botaniques, où l'on peut voir d'étranges cactus et d'immenses palmiers, pour le moins fascinants.
Il fut alors temps de rentrer et, pour moi, l'heure est venue de me concentrer sur la préparation de plusieurs projets. D'abord, le festival d'art Artika, qui aura lieu dans une dizaine de jours et où je serais en charge d'animer des ateliers de création d'instruments avec des matériaux de récup, ainsi qu'une collecte de livres dans le cadre du projet 1010 ways to buy without money, une très belle initiative que je vous invite à découvrir. Ensuite, mes workshops de théâtre et d'anglais commenceront. Je suis donc un peu nerveuse, mais j'ai hâte de vous montrer comment tout ça va prendre forme !
